« C’est se moquer du témoignage biblique que d’en appeler à l’amour et, en même temps, renier la justice ». Conseil œcuménique des Eglises
Parmi les thèmes débattus quant à l’engagement du chrétien et de l’Eglise dans la société, celui de la justice relève d’une grande importance. La recherche de la justice s’impose-t-elle aux chrétiens ?
Le Dr. Louis Rumpf ¹, théologien et professeur ayant évolué en Suisse, développe dans son ouvrage Chrétiens devant l’injustice ² une analyse d’ordre éthique et revient entre autres sur les débats qui ont eu lieu au sein du Conseil œcuménique des Eglises (COE)³ ainsi que de l’Eglise catholique par rapport à la justice sociale. Cet article reprend quelques points de réflexion développés dans cet ouvrage.
Face à de nombreux événements survenus au cours de l’histoire qui ont ébranlé nos sociétés, l’Eglise ne peut nier sa part de responsabilités à plusieurs égards. Devant les nationalismes, les racismes, les colonialismes, les exploitations de toutes sortes, l’Église a parfois fermé les yeux, quand elle ne s’est pas rendue complice ou ne les a pas consacrés. Ces positions controversées ont amené à des révisions fondamentales des comportements et conceptions même de la présence chrétienne dans le monde : le christianisme social, les théologies de la révolution ou de la libération ont mis en premier plan la vocation politique et économique des Églises et des croyants, appelés à devenir instruments de la transformation sociale.
Au travers du verset « Cherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu »⁴ Rumpf y voit une invitation évangélique où se trouvent liés royaume et justice. Selon lui, ce rapprochement des deux termes semble répondre à la fois aux attentes des partisans d’une « théologie politique » et aux préoccupations des croyants soucieux de la spécificité évangélique du message biblique. Il considère donc que ce message comporte non seulement la proclamation d’une justice salvatrice de Dieu mais inclut aussi une responsabilité éthique, et une orientation concernant la vie sociale, les structures politiques, juridiques, économiques.
Responsabilités ecclésiales et engagements personnels
La responsabilité du chrétien par rapport à la justice doit-être enracinée dans la foi qu’il confesse. Mais quelle est la tâche des croyants et celle des Églises ? Bien qu’on puisse reconnaître que le chrétien ne peut se soustraire à des choix politico-économiques en tant que citoyen, de nombreux croyants souhaitent néanmoins que l’Eglise reste neutre en ces matières. Ils considèrent que ne pas respecter cette neutralité conduirait l’Eglise à l’éclatement et rendrait impossible sa mission essentielle de communiquer l’Évangile à tous et d’accueillir des êtres de toute condition et de toute appartenance.
Rumpf souligne certains aspects à prendre en compte pour l’Eglise. D’abord, il est important de réaliser que les Églises ne sont pas dans une situation de neutralité. Elles ne peuvent se défaire de leur lourd passé. Dès le moment où, sous Constantin, une alliance s’est instaurée entre le trône et l’Eglise, la propagation de la foi ne s’est plus faite seulement par la parole et l’action caritative, mais aussi à l’aide du pouvoir politique, c’est-à-dire la contrainte par la force qui a débouché sur des tueries, et tortures. Non seulement on s’est servi de ces moyens pour écraser ou convertir des infidèles ou des hérétiques, mais on a trouvé des justifications au maintien de l’esclavage, à la persécution des juifs, au racisme, aux entreprises militaires, aux exploitations économiques. Fort heureusement, au travers des siècles des voix chrétiennes se sont élevées pour dénoncer et combattre ces injustices. Mais c’est tout de même avec le mouvement œcuménique et son développement que les représentants officiels des Églises ont été confrontés ensemble aux héritages douteux de la chrétienté d’hier. De plus, on y a pris conscience que des déclarations solennelles restent vaines si elles ne sont pas accompagnées d’actes concrets de repentance. Un exemple d’action concrète développée par le COE a été la mise en œuvre d’un programme de lutte antiraciste lorsque l’Afrique du Sud était sous le régime de l’apartheid. Le COE a retiré ses fonds des banques où ce régime trouvait un soutien. Le COE s’est aussi attelé à s’occuper des droits fonciers des populations autochtones, ce qui concernait non seulement l’Afrique du Sud, mais aussi des situations similaires d’autochtones américains, australiens et néo-zélandais. Bien souvent ces cas de spoliations de terres ont eu tendance à être ignorés par les Européens. Ceux-ci ne sachant pas, ou ne voulant pas savoir, les aspects scandaleux des moyens par lesquels la prospérité occidentale a été acquise et se maintient encore aujourd’hui.
Un autre aspect qu’évoque Rumpf est l’utilisation de la religion à des fins politiques qui est une tentation qui peut resurgir sous des formes nouvelles ; les opprimés d’hier peuvent devenir les oppresseurs de demain. Par rapport à cela, il est donc crucial pour l’Église de maintenir son rôle de sentinelle lucide et vigilante. Les croyants ont une responsabilité commune dans la société ; ils ne peuvent se mettre à l’écart des structures dans lesquelles ils évoluent. Cependant, faut-il aussi que l’Eglise, en tant que telle, prenne position dans des problèmes d’ordre temporel ? Ce sujet difficile a été débattu au sein de plusieurs synodes. Rumpf cite en exemple le travail qui a eu lieu au sein du groupe de dialogue Églises-Entreprises dans le cadre helvétique. Il souligne l’intérêt des lignes de conduite que ce groupe a élaborées : « Guidée par le commandement d’amour, l’Eglise se porte garante de la dignité de l’homme comme de ses droits et devoirs. Elle s’engage pour la paix, la liberté et la justice chaque fois qu’elle est en mesure de le faire ». Reste à savoir quand cette condition est réalisée. Il relève la difficulté de tracer des directives qui soient utiles sans être paralysantes. Rumpf met aussi en garde contre la tendance à penser que lorsqu’une Église se prononce, elle prétend en le faisant à une quasi-infaillibilité. Or il n’en est rien. Même aux temps apostoliques, quand une assemblée réunie à Jérusalem osait dire « Il a paru bon au Saint-Esprit et à nous », rien ne prouvait que, par cette expression, la position prise par l’assemblée revêtait un caractère infaillible; c’était davantage pour exprimer une reconnaissance de la constatation que l’Esprit avait permis un accord. Une intervention de l’Eglise se doit d’être prophétique. C’est poussé par la parole de Dieu et pour que sa volonté se fasse qu’une Église tantôt avertit d’un danger, tantôt encourage à telle ou telle action. Il se peut que des Églises ne fassent que contribuer à un débat déjà en cours, en tentant de discerner, à la lumière de l’Evangile, les valeurs qui sont en jeu. Il ne faut pas reprocher un « suivisme » creux; il suffit qu’elles apportent ou attirent l’attention sur des questions qui s’imposent à elles, sans prétendre à un quelconque monopole de vérité. Ce qui doit-être caractéristique d’un chrétien, un groupement de chrétiens et donc une Église, c’est ce que peut appeler un esprit sacerdotal : non pas une prétention autoritaire, mais au contraire une intercession que le peuple de Dieu tout entier est appelé à vivre au sein du monde entier.
« Le souci de la justice, à court terme, peut déchirer et diviser, mais à long terme se vérifie par la promesse d’Esaïe (32 ;17) « le fruit de la justice sera la paix ». Il n’y a pas de vraie paix ni dans l’Église, ni dans le monde, sans la coûteuse recherche de la justice. »
Droits de l’hommes et message chrétien
Quel lien pourrait-on faire entre la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’ONU de 1948 et le message chrétien ? Se peut-il que l’exigence d’amour et de justice recherché par le croyant trouve écho dans des situations concrètes où des lois sont élaborées et des décisions politiques sont prises. Ne pourrait-on considérer que ce vœu a trouvé un accomplissement non négligeable dans la Déclaration de l’ONU. A première vue, cette suggestion peut choquer, car le texte n’a rien de spécifiquement chrétien, ni même de religieux ; il ne contient d’ailleurs pas de justification philosophique comme celle du droit naturel. Les principes qui y sont formulés constituent des points d’accord entre partenaires.
Cependant cette élaboration n’aurait jamais eu lieu si le nazisme n’avait pas provoqué, par la monstruosité même de ses manifestations, un sursaut de conscience humaine, une volonté de se prémunir contre un retour de cette barbarie. C’est souvent l’énormité de l’injustice qui oblige à prendre conscience de normes communes et de la nécessité de les formuler. C’est l’expérience de la souffrance qui a rendu possible ce projet. Cela ne signifie pas pour autant que ces principes n’aient aucun rapport avec la foi chrétienne. Rumpf atteste qu’historiquement, il est indéniable que la Réforme ait joué un rôle considérable dans la genèse des droits de l’homme. Non que les Réformateurs aient développé eux-mêmes cette notion, mais la Réforme en tant qu’événement a fait apparaître la conscience personnelle comme un fait incontournable. Toute une école de pensée en a surgi sur le plan de la théologie et de la philosophie du droit ; et sur le plan des institutions politiques le puritanisme anglo-saxon en a été imprégné. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, des protestants comme Nolde⁵, en pleine collaboration avec des catholiques comme Maritain⁶ et des non-chrétiens, ont ouvert le chemin à une nouvelle élaboration des droits de l’homme.
Rumpf évoque également l’aspect économique des droits de l’homme qui doit aussi être pris en compte. Il reprend Moltmann⁷ : « là où la détresse économique est au premier plan, ils cherchent tout d’abord à réaliser les droits économiques fondamentaux. Là où règne l’oppression politique, ils cherchent en premier lieu à faire respecter les droits politiques de l’homme. Tout progrès dans un domaine de la vie rompt forcément l’équilibre du système vital ». Il en tire cette conséquence importante : « C’est pourquoi, chaque fois que des progrès partiels sont réalisés dans un domaine de la vie, il faut rétablir des droits de l’homme dans un autre domaine».
Il y a là une invitation à arracher les Occidentaux à une bonne conscience trop facile et à une mentalité très ethnocentrée. Cette bonne conscience tient au fait qu’ils ont atteint au cours de l’histoire un degré relativement haut de protection juridique des personnes. Certes, il ne manque pas de progrès à faire encore sur ce plan, mais les Occidentaux bénéficient d’un héritage auquel ils sont attachés à juste titre. Dès lors, on constate une tendance à penser que cela suffit à les rendre exemplaires et que les droits de l’homme ne sont menacés que par les autres. Alors que si on analyse de plus près le principe de « liberté du commerce et de l’industrie », il n’a pas que des effets bénéfiques. « Le monde libre », aboutit souvent par ses entreprises à appauvrir les plus pauvres plutôt qu’à favoriser leur développement réel . On comprend alors que, dans des pays qui ne bénéficient guère de l’aisance de l’Occident, certains droits économiques puissent apparaître plus importants que le système de démocratie libérale.
Quant à cet ethnocentrisme occidental, il suppose que les peuples qui n’ont pas encore atteint la même croissance sont culturellement « sous-développés », alors qu’ ils ont en réserve des richesses que l’Occident ne possède pas. Comme l’a bien fait ressortir un Emile Brunner⁸, la foi au Créateur, contrairement à la religion de la déesse Raison, comporte une valeur attachée à la diversité des êtres, qu’il s’agisse des diversités individuelles ou collectives. C’est justement en nous créant différents, d’abord en tant qu’hommes et femmes, que Dieu nous appelle à une collaboration et à une complémentarité, toujours à réinventer d’ailleurs puisque nous sommes des êtres en devenir. C’est pourquoi l’égalitarisme comme nivellement n’est pas l’équivalent de la justice ; l’idéal n’est pas que la société ne comporte que des spécimens interchangeables, mais que chacun ait sa chance, celle de faire valoir les dons qu’il a reçus. D’où l’insistance d’accorder la liberté à chacun de se prononcer sur ce qui le concerne. Mais quelles que soient les réserves quant à l’égalitarisme uniformisant, ce qui est décisif du point de vue chrétien, c’est tout de même l’égalité fondamentale des humains, au sens de leur égale dignité de créatures à l’image de Dieu.
A Nairobi en 1975, l’assemblée du COE faisait cette remarque : « Dans notre action en faveur des droits de l’homme, nous sommes souvent tentés de nous attaquer aux symptômes du mal plutôt qu’à ses causes profondes. Si nous devons travailler à l’abolition de cas particuliers de violation des droits de l’homme, la torture par exemple, nous devons aussi nous souvenir que les structures sociales injustes qui se manifestent dans l’exploitation économique, la manipulation politique, le pouvoir militaire, la domination du clergé, les conditionnements psychologiques, etc., créent les conditions dans lesquelles les droits de l’homme sont déniés ».
Rumpf conclut son analyse par plusieurs extraits de rapports du COE retenu comme un document de base lors de l’assemblée plénière de Vancouver en 1983, dont notamment celui-ci qui revient sur les différents aspects de la justice en ces termes:
La justice est aujourd’hui au centre des aspirations des individus dans leurs luttes partout dans le monde. Comment la justice en tant que catégorie messianique est-elle liée concrètement aux luttes historiques de notre époque? Les chrétiens sont loin d’être clairs et unis dans leur réponse. Les affirmations qui précèdent doivent être mises à l’épreuve dans le dialogue mutuel et l’expérience concrète de la lutte pour la justice dans la société. Dans un contexte, il est important de se rappeler la signification biblique complète de la recherche de la justice, la recherche de l’abolition de l’oppression, comme dans le récit de l’exode, la réalisation de la sécurité personnelle et collective, comme l’établissement et la défense de la vie organisée du peuple d’Israël, le jugement sur le péché, comme l’expulsion et l’exil, le pardon et la fidélité de Dieu, comme dans la fin de l’exil et le retour du peuple. Vue dans ce contexte biblique et dans son contexte humain, la justice est le critère de la vie humaine en relation avec Dieu, au niveau des individus et de la communauté. La justice est le don qui permet d’être pleinement soi-même sans indifférence égocentrique ni dépendance aliénante. Établir la justice historique donnée aux êtres humains et l’accomplissement eschatologique de Dieu dans sa justice. La justice est reçue de Dieu, mais elle doit aussi être réalisée et partagée par nous. En ce sens, la justice est à la fois un don et une tâche; elle vise à un changement du cœur autant qu’à un changement des structures. La justice est la première caractéristique de la nouvelle société en vue de laquelle les chrétiens luttent aux côtés des personnes d’autres convictions. Nous ne prétendons pas avoir le monopole du souci de la justice, mais nous espérons que la foi nous permettra de ne pas confondre la justice avec notre propre intérêt, qu’il soit personnel, collectif, national ou social. Nous croyons aussi que l’espérance nous aide à ne pas nous retirer, résignés, de cette lutte permanente. La justice exige la participation active de tous.
Références
¹ Louis Rumpf est né en 1914 à Verviers (Belgique). En 1949, la faculté de théologie de l’Eglise libre vaudoise l’appelle pour enseigner la théologie pratique et l’histoire des dogmes, puis dès 1962, l’éthique, discipline qui deviendra son champ de travail privilégié.Il avait précédemment exercé comme pasteur à Chavannes-le-Chêne de 1939 à 1946, puis à Château-d’Oex de 1946 à 1949. Déjà en 1943, il avait été associé à une première commission d’étude sur les problèmes doctrinaux impliqués dans la division des deux Églises protestantes vaudoises. Entre 1960 et 1966, il a dirigé la rédaction du « Lien », bi-mensuel de l’Eglise libre.Louis Rumpf a également participé activement aux commissions préparatoires, qui ont élaboré le projet définitif de la fusion des Eglises vaudoises, notamment les textes constitutionnels et législatifs parmi lesquels se trouve une formule de serment que prêtent les pasteurs lors de leur consécration. Dès 1966, il est professeur ordinaire d’éthique à la Faculté de théologie de l’Université de Lausanne. Il a rempli la charge de doyen de 1970 à 1972. Au sein de différentes instances, il est intervenu sur de nombreux problèmes comme l’avortement, l’euthanasie, la vie de couple, l’éducation et le travail, les rapports de l’Eglise et de l’Etat, de l’Evangile et du droit. Il a quitté l’Université en 1981 après 32 ans d’enseignement. Son dernier ouvrage a été publié en 1985: il s’intitulait « Chrétiens devant l’injustice », paru chez Labor et Fides. (https://www.reformes.ch/source/reformes-le-journal)
² RUMPF L. Chrétiens devant l’injustice, (Genève, Editions Labor et Fides, 1985)
³ Le Conseil œcuménique des Églises (COE ou CŒE, en anglais World Council of Churches – WCC) est une organisation non gouvernementale à intérêt social et à caractère confessionnel, fondée en 1948, qui se veut une « communauté fraternelle d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures et s’efforcent de répondre ensemble à leur commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit » . L’objectif du COE est l’harmonie entre les chrétiens au travers de réalisations concrètes communes. Il n’a pas vocation à devenir une « super-Église ». Son siège est situé au Grand-Saconnex, près de Genève en Suisse. Le COE compte actuellement 352 églises de plus de 120 pays, représentant plus de 580 millions de chrétiens dans le monde. (https://www.oikoumene.org/fr)
⁴ Matthieu 6.33
⁵ Otto Frederick Nolde (1899-1972) était un pionnier des droits de l’homme qui a été professeur d’éducation chrétienne et doyen de la Graduate School au Lutheran Theological Seminary de Philadelphie tout en émergeant comme un acteur majeur sur la scène diplomatique mondiale au cours des années 1940, 1950 et années 1960. Nolde a influencé le langage des droits de l’homme dans la Charte des Nations Unies et a rédigé la section sur la liberté de religion de la Déclaration universelle des droits de l’homme.(wikipedia.org)
⁶ Jacques Maritain, né le 18 novembre 1882 à Paris et mort le 28 avril 1973 à Toulouse, est un philosophe français. C’est l’une des figures importantes du thomisme au xxe siècle. Agnostique élevé dans le protestantisme, Jacques Maritain se convertit à la foi catholique en 1906 et cette religion a profondément imprégné sa philosophie. Après une phase anti-moderniste, où il était proche de l’Action française, sans jamais y adhérer, il s’en éloigna et finit par accepter la démocratie et la laïcité (Humanisme intégral, 1936). Son œuvre fut liée de près à l’éclosion de la démocratie chrétienne (wikipedia.org)
⁷ Jürgen Moltmann (né le 8 avril 1926 à Hambourg) est l’un des plus importants théologiens réformés allemands du xxe siècle. (wikipedia.org)
⁸ Heinrich Emil Brunner (23 décembre 1889, Winterthour – 6 avril 1966, Zurich) est un pasteur et théologien protestant suisse. Avec Karl Barth, c’est l’un des principaux théologiens protestants de xxe siècle et comme Barth, il appartient au mouvement de la néo-orthodoxie et de la théologie dialectique. Il est l’auteur d’une “Dogmatique”, en trois volumes qui fait référence.(wikipedia.org)